Un chiffre : 10 000. C’est le nombre de familles en France qui chaque année entament une démarche d’adoption, souvent après un long parcours semé d’attente et d’incertitudes. Derrière chaque dossier, des histoires singulières, des espoirs tenaces. Mais avant d’envisager l’arrivée d’un enfant, il faut composer avec des règles précises, parfois méconnues, toujours strictement encadrées. Voici ce que prévoit la loi française, entre critères incontournables et réalités du terrain.
Les critères concernant l’enfant à adopter
La législation française ne laisse pas place à l’improvisation : seuls certains enfants peuvent être adoptés. Pour qu’une procédure soit engagée, il faut que l’enfant ne soit plus sous l’autorité parentale de ses parents d’origine, ou du conseil de famille si ses parents ne sont plus en mesure d’exercer cette autorité. Les pupilles de l’État entrent aussi dans ce cadre, tout comme les enfants visés par une déclaration judiciaire de délaissement parental. Impossible donc d’adopter un enfant sans ce cadre légal précis.
Le type d’adoption influence aussi les conditions. Pour une adoption simple, l’enfant doit avoir au moins 13 ans et il doit exprimer son accord. Dans le cas d’une adoption plénière, c’est à partir de 15 ans que le consentement personnel de l’enfant est requis. Ce détail fait parfois basculer une procédure, surtout quand l’enfant a déjà son mot à dire sur son avenir.
Les exigences à remplir pour adopter
Devenir parent adoptif, c’est aussi répondre à une série de conditions. Première règle : l’écart d’âge. Il faut compter au minimum 15 ans de différence entre l’adoptant et l’adopté. Si l’enfant à adopter est celui de votre conjoint, cette différence tombe à 10 ans. L’âge plancher pour déposer un dossier d’adoption est fixé à 28 ans.
Autre point à ne pas négliger : on peut porter un projet d’adoption seul ou en couple. Si l’on choisit d’adopter à deux, le conjoint doit également avoir plus de 28 ans, et le couple doit être marié depuis au moins deux ans. Ce cadre ne laisse que peu de place à l’approximation : le juge vérifie la solidité du projet, l’entente du couple, la stabilité familiale. Une étape décisive, parfois redoutée, mais qui vise à garantir l’équilibre de l’enfant à venir.
Chaque dossier raconte une histoire à part entière, mais tous obéissent à ces règles. Adopter en France, ce n’est pas seulement accueillir un enfant : c’est s’engager dans un parcours exigeant, balisé, où chaque critère compte. Ceux qui franchissent le pas le savent : derrière les textes, il y a la promesse d’un nouveau départ, pour l’enfant comme pour sa famille.

