Durée de prolongation en football : ce qu’il faut savoir

La prolongation en football ne dure pas toujours trente minutes. Certaines compétitions appliquent une période unique ou raccourcissent ce temps dans des circonstances précises. Les règlements autorisent parfois des pauses supplémentaires ou des remplacements additionnels, selon le contexte ou l’enjeu du match.

Lors de certaines finales internationales, la prolongation peut s’arrêter si une équipe marque pendant une période définie, selon des règles aujourd’hui abolies ou exceptionnellement réintroduites. Cette gestion du temps reste source de débats entre organisateurs, joueurs et entraîneurs.

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Prolongation en football : comprendre son rôle et ses enjeux

La prolongation occupe une place à part dans la dramaturgie du football. Apparue dès les toutes premières heures des compétitions à élimination directe, c’était en 1897, elle s’impose dans des rendez-vous où chaque minute compte : Coupe du monde, Euro, Ligue des champions, ou encore Coupe de France (hors finale depuis 2021). Ce supplément de temps n’est jamais arbitraire : il ne surgit qu’après une égalité obstinée à l’issue du temps réglementaire.

Toujours encadrée par la loi 7 de l’IFAB, la prolongation suit les mêmes règles que le reste du match. Cartons jaunes, expulsions, tout compte et le moindre détail peut tout faire basculer. Sur le terrain, la tension grimpe d’un cran. Les supporters retiennent leur souffle, les joueurs cherchent l’étincelle. La suspense se densifie à mesure que la fatigue s’installe.

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Au fil des décennies, la prolongation a servi de laboratoire à toutes sortes d’expérimentations : but en or, but en argent… Des tentatives pour encourager l’audace ou éviter la frilosité, mais toujours controversées. Qu’on la considère comme une épreuve de force ou comme une loterie, une chose demeure : la prolongation est le théâtre des surprises et des exploits surgis de nulle part.

Quelle est la durée d’une prolongation et comment est-elle découpée ?

La prolongation ne se contente pas d’étirer le match : elle en redéfinit le tempo. Sa durée standard atteint 30 minutes, fractionnées en deux périodes de 15 minutes. Cette structure s’applique dans la plupart des grandes compétitions masculines, de la Ligue des champions à la Coupe du monde. Une règle simple, validée par l’IFAB : chaque équipe bénéficie d’un temps équitable pour tenter de faire la différence.

Avant de débuter la prolongation, les joueurs bénéficient d’une pause de cinq minutes pour souffler, se regrouper, écouter les consignes, panser les premiers bobos. À la mi-temps de la prolongation, seul un bref arrêt est toléré, sans retour au vestiaire.

Le format s’adapte selon les publics : dans le football féminin et chez les jeunes, la prolongation se limite à 20 minutes, découpées en deux fois dix minutes. Une précaution pour ménager les corps moins aguerris.

Depuis 2018, un remplacement supplémentaire est autorisé durant la prolongation, offrant aux entraîneurs une carte tactique de plus. Ce quatrième changement, réservé à cette phase, peut bouleverser les équilibres en fin de match, là où la fatigue déforme les repères.

Catégorie Durée de la prolongation Découpage
Compétitions masculines seniors 30 minutes 2 x 15 min
Football féminin / jeunes 20 minutes 2 x 10 min

Pourquoi la prolongation change-t-elle le déroulement d’un match ?

La prolongation transforme la physionomie d’un match de football. À ce stade, la fatigue n’est plus un simple facteur : elle devient une donnée centrale, capable de faire dérailler le scénario. Chaque minute supplémentaire accentue la difficulté, aussi bien physiquement que mentalement. Les espaces s’agrandissent, les réflexes ralentissent, et une simple erreur peut se payer cher, surtout lors des grandes affiches comme la Coupe du Monde, l’Euro ou la Ligue des Champions.

Face à cette usure, les entraîneurs ajustent leur stratégie. Certains resserrent les lignes, préférant verrouiller le score et miser sur la loterie des tirs au but. D’autres tentent le tout pour le tout, profitant de la baisse de vigilance adverse. La gestion des remplaçants prend alors une importance capitale, notamment avec la possibilité d’un quatrième joueur frais pendant la prolongation. Ce choix peut renverser le cours d’un match exténué.

L’arbitre, lui, doit composer avec la montée des tensions, multiplier la vigilance sur les fautes et les interventions musclées. La pression est immense, car chaque décision peut sceller le sort d’une équipe. Dans les tribunes, les supporters vivent ces moments comme des montagnes russes émotionnelles, suspendus au moindre geste ou à la moindre hésitation.

temps additionnel

Ce qu’il advient si l’égalité persiste après la prolongation

Quand la prolongation ne désigne aucun vainqueur, la tension devient insoutenable. Les règles sont nettes : place à la séance de tirs au but, ce face-à-face nerveux où la précision du geste prend le dessus sur la tactique collective. La FIFA et l’UEFA l’ont entérinée comme ultime arbitre des rencontres à élimination directe, balayant les anciennes formules qui ont marqué l’histoire du football.

Pour mieux comprendre, revenons brièvement sur les règles qui ont précédé ce système :

  • Le but en or (apparu en 1993) mettait un terme immédiat au match dès qu’une équipe marquait en prolongation. On se souvient de l’Euro 1996 ou de la Coupe du Monde 2002 qui ont basculé sur cette règle, disparue depuis 2004.
  • Le but en argent, variante qui laissait finir la période en cours malgré un but décisif, n’a vécu que quelques années avant d’être lui aussi abandonné.

Désormais, seule la série des tirs au but tranche. Cinq tireurs de chaque côté s’élancent dans une ambiance électrique, où la lucidité et le sang-froid font la différence. Si la parité subsiste, alors commence la mort subite, jusqu’à ce qu’un tir fasse pencher la balance. Le football a testé d’autres solutions, discuté d’alternatives, certains, comme Dario Perkins, suggèrent de tirer les penalties avant la prolongation,, mais aucune réforme n’a encore trouvé sa place dans les grandes compétitions. Pour l’instant, la loterie des tirs au but conserve le dernier mot.

La prochaine fois qu’un match bascule en prolongation, rappelez-vous : ce n’est pas simplement du temps en plus, c’est une séquence où tout peut arriver, et où l’histoire du football s’écrit, souvent, à l’encre de la tension et du hasard.